
BONJOUR – BONSOIR

La semaine dernière, je me suis lancée un petit challenge personnel : lire 800 pages. Les Derniers Jours de nos pères est le troisième livre de mon challenge et je ne pouvais pas ne pas en parler. Ce roman m’a complètement bouleversée et je pense que vous devez le lire. Genre maintenant.
I N F O R M A T I O N S
LES DERNIERS JOURS DE NOS PÈRES – JOËL DICKER
VERSION POCHE EN 2015
ÉDITEUR : De Fallois
NOMBRE DE PAGES : 456 (VERSION POCHE)
GENRE : ROMAN HISTORIQUE
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★★★★★
RÉSUMÉ
Londres, 1940. Soucieux de pallier l’anéantissement de l’armée britannique à Dunkerque, Winston Churchill a une idée qui va changer le cours de la guerre: créer une branche noire des services secrets, le Special Operation Executive (SOE), chargée de mener des actions de sabotage et de renseignement à l’intérieur des lignes ennemies et dont les membres seraient issus des populations locales pour être insoupçonnables. Du jamais vu jusqu’alors.
Quelques mois plus tard, le jeune Paul-Émile quitte Paris pour Londres dans l’espoir de rejoindre la Résistance. Rapidement recruté par le SOE, il est intégré à un groupe de Français qui deviendront ses compagnons de cœur et d’armes. Entraînés et formés de façon intense aux quatre coins de l’Angleterre, ceux qui passeront la sélection se verront bientôt renvoyés en France occupée pour contribuer à la formation des réseaux de résistance. Mais sur le continent, le contre-espionnage allemand est en état d’alerte…
L’existence même du SOE a été longtemps tenue secrète. Soixante-cinq ans après les faits, Les Derniers Jours de nos pères est un des premiers romans à en évoquer la création et à revenir sur les véritables relations entre la Résistance et l’Angleterre de Churchill.
AVIS
Par où commencer ? Ce livre est une véritable pépite, tant du point de vue de l’intrigue que de la documentation historique que nous offre l’auteur. J’ai pris un réel plaisir de lire ce roman historique portant sur la deuxième Guerre Mondiale. On pourrait penser qu’on sait déjà tout sur cette période tellement on nous en parle et reparle depuis notre enfance pourtant je n’ai jamais autant appris de choses qu’en lisant le livre de Joël Dicker. Je ne connaissais absolument pas cet aspect de la « résistance » du côté britannique ni les dessous des opérations, les dessous de l’Histoire. Les premières pages ont été décisives dans ma lecture. J’ai directement su que j’allais aimer tant l’émotion était poignante : Joël Dicker ne m’a pas laissé indifférente. On rencontre Paul-Émile, une jeune parisien, début 1941 me semble-t-il. Paul-Émile annonce à son père qu’il part faire la guerre, qu’il part défendre les Hommes. On assiste alors à une scène complètement bouleversante : un père, aimant son fils plus que tout au monde, devant le laisser partir. J’ai vraiment été déchirée par le dialogue qui s’en est suivit. Ces premières pages m’ont « frappé » de plein fouet et j’ai tout de suite su que j’allais ressortir en miettes de cette lecture. Et devinez quoi ? Je ne me suis pas trompée.
Paul-Émile, embarque pour son périple sans se soucier de ce qui l’attend. Il se dirige vers l’Angleterre où, comme d’autres personnes voulant défendre leur pays, passeront des test d’aptitudes. Mais pour quoi, me direz-vous ? Tout simplement que l’Angleterre de Churchill met en place un dispositif nommé le Special Operative Execution, appelé communément SOE, qui vise à former des agents secrets britanniques qui seront ensuite dispatchés au travers du pays, mais aussi en France particulièrement pour mener des opérations clandestines comme du sabotage de convois etc… Ces agents seraient originaires de tous les pays occupés et le SOE les entraînerait dans le secret le plus absolu. Une sorte de Résistance anglaise pour grossir les traits. Le lecteur va alors suivre une poignée de personnages au cours de ce roman : Paul-Émile, rapidement surnommé Pal, puis Key, Alain dit Gros, Faron, Claude dit Cul-cul, Stanislas, Aimé et Laura. J’ai été frappée car ils ont mon âge pour la plupart : ils étaient des enfants en s’engageant dans la guerre mais ils l’ont fait malgré la peur. Ce sont des personnages que nous rencontrons au début de leur humanité : je dis humanité car on les voit lorsqu’ils sont pleins d’espoir et pleins de courage pour sauver les Hommes. Nous allons les voir grandir, s’entraîner sans relâche, souffrir : du manque, de la peur, d’amour, de faim. Nous allons les suivre dans leur entraînement spécial : ils vont changer d’endroit, chaque lieu correspondant à une étape d’entraînement du SOE. Mais Joël Dicker nous torture bien quand même car ces personnages vont vite former une famille : ce roman est plus qu’un hommage historique je pense. C’est un roman de fraternité, d’amour, de famille et de dévotion : Pal, Gros, Cul-cul, Faron, Stanislas, Laura, Key et les autres, tous vont créer des liens profonds les uns par rapport aux autres et, inévitablement, nous aussi nous allons nous attacher à eux. Ce qui signifie qu’une fois au front, lorsqu’un personnage apprend la disparition d’un autre, notre cœur se brise en même temps. Joël Dicker nous « gâte » parce que chaque personnage possède sa personnalité et son caractère et tous ont une raison différente de faire la guerre.
Ainsi, notre lecture se divise en trois parties : l’entraînement infernal pour le SOE, la vie au front et enfin « l’après-vie », quand la guerre touche à sa fin… Comment se reconstruire ? Ceci est une vraie question à laquelle Joël Dicker tente de répondre. Puis tout au long de son roman, l’auteur nous décrit certes l’horreur de la guerre mais il nous montre aussi des moments d’amour, d’amitié tout aussi intenses. Il y a le roman historique mais il y a aussi une histoire d’amour, une histoire d’amitié, une histoire de famille. Quand tous aident Gros à aller au pub pour voir cette serveuse, Melinda, dont il est tombé follement amoureux quelques semaines auparavant, par exemple, ou quand Pal et Laura se déclarent leur amour et se languit l’un de l’autre lorsqu’ils sont en mission en France. Ou encore l’inquiétude croissante du Père, qui n’a aucune nouvelle de son fils, Pal. Joël Dicker nous fait passer par toutes les émotions possibles et inimaginables. Alors vu comme le résumé nous présente les choses, le lecteur pourrait penser que c’est un roman d’espionnage mais pas du tout : c’est un roman psychologique où nous voyons ces jeunes hommes, femmes, et plus âgés, vivre avec la guerre, se construire autour d’elle, grandir, mûrir, changer… La plume de Joël Dicker nous frappe en plein cœur et je n’ai pas pu retenir mes larmes. Nous suivons les personnages lorsqu’ils sont en missions, nous apprenons l’effervescence qui grouille dans le SOE pour organiser des actions « coup de poings » contre la guerre, notamment au travers des Débarquements. Je me suis sentie vite entraînée dans ce rythme où les personnages ne connaissent pas de répit : la peur leur tiraille le ventre jour et nuit, sans cesse. La quatrième de couverture ne rend pas justice à ce roman car le lecteur pourrait s’y méprendre et plonger dans sa lecture de la mauvaise façon. C’est un roman sur le deuxième Guerre Mondiale mais avec le point de vue interne des Hommes, faisant cette guerre. On ressent leurs émotions, leurs peurs, les moindres détails, on a leur vision de la chose et non un roman d’espionnage comme on pourrait s’y attendre.
C’est un magnifique roman et je n’ai pas les meilleurs mots pour lui rendre honneur. Joël Dicker a une plume très vivante, humaine et poignante. J’ai adoré me plonger dans cette lecture et suivre de près les recrues du SOE. Pal et son Père m’ont déchiré le cœur car Joël Dicker n’oublie pas ce personnage : il nous offre des chapitres qui lui sont dédiés où on ressent combien l’absence de son fils lui crève le cœur. La réalité de la guerre… nous en prenons conscience tout au long du roman et le roman regorge de merveilleuses citations, d’extraits tout aussi poétiques et beaux les uns que les autres. Des Hommes qui tuent des Hommes mais qui ont fait ce qu’ils devaient faire… Cette phrase n’est-elle pas déchirante ? Pensez à Gros, Claude, Stanislas, Key qui vivront avec ça, pensez à ceux qui vivent et ceux qui meurent. Ce roman vous déchire en miettes et j’ai beaucoup pleuré face à ces destins tragiques. De plus, Joël Dicker ne s’attache pas seulement à montrer l’Histoire d’un point de vue français, il ose le faire également d’un point de vue allemand au travers d’un personnage assez poignant qui, finalement, n’est pas vraiment pour cette guerre et se rend compte qu’elle va trop loin.
Ce roman est une ode à l’Humanité : faire la guerre pour sauver les Hommes, voici cette phrase qui revient tout au long de notre lecture. Cette phrase d’espoir :
« – Tu sais pourquoi j’aime bien la guerre?
– Non.
– Parce que, quand ça s’arrêtera, on aura tous une deuxième chance d’exister. »
Merci pour votre lecture et prenez bien soin de vous.
Tu m’as vraiment donné très très -TRES- envie de le lire !!
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C’était le but🙄🙄🙄
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Comme toi j’ai adoré les derniers jours de nos pères, le roman m’a tellement ému que quand je l’ai refermé j’en ai pleuré.
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Exactement la même chose pour moi…
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