De Brume, de Métal et de Cendre, Gwendolyn Clare

Je me suis replongée dans l’unification italienne la semaine dernière avec le deuxième tome D’Encre, de Verre et d’Acier : un délice. J’ai préféré ce tome final au premier tant le rythme était différent, mieux… Je vous en parle aujourd’hui.

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I N F O R M A T I O N S
DE BRUME, DE MÉTAL ET DE CENDRE – Gwendolyn Clare
DEUXIÈME tome, 2019
Éditeur : Lumen
Nombre de pages : 480
Genre : Jeunesse / Fantasy 
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★★★★,5

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RÉSUMÉ

Et si on pouvait vraiment créer un monde avec de l’encre et du papier ?

En s’armant d’encre et de papier, il est désormais possible de voir naître sous ses doigts des univers entiers. Il suffit, pour accomplir ce miracle, de respecter les règles complexes d’une discipline toute récente, la scriptologie. Elsa est l’un de ces nouveaux savants aux pouvoirs vertigineux. Quand elle découvre avec stupeur que sa mère a mis au point un livre capable de modifier le monde réel, elle n’a plus qu’une idée en tête : récupérer ce dangereux ouvrage avant que ne survienne un drame irréparable.

Mais il est déjà trop tard… Non content de la trahir, Leo, l’ami le plus cher d’Elsa, s’est emparé du précieux livre-monde pour le remettre à son père, le terrible Garibaldi. Ce fou furieux entend bien unifier l’Italie, quel qu’en soit le prix. Dès lors, il ne reste plus qu’un espoir à la jeune fille – et à l’humanité tout entière : celui que ses ennemis échouent à déchiffrer le manuscrit qui pourrait bien réduire à néant la planète…

Saura-t-elle réparer par l’écriture un monde devenu fou ? Une multitude d’univers créés de toutes pièces entrent en collision dans ce deuxième et dernier tome de la duologie. Passé tragique et ténébreuses conspirations, univers de poche et armes ultimes : suivez cette héroïne armée d’encre et de papier à travers une ribambelle de mondes réels et inventés !

AVIS

Pourquoi ne pas reprendre là où je vous avais laissé en vous parlant du premier tome (chronique ici) ?

Toujours dans les années 1860, lors de l’unification italienne, nous retrouvons notre chère Elsa, Veldanienne pure souche, polymathe, qui voit le méta-livre lui filer entre les mains… et avec lui le beau mécanicien Leo. Garibaldi a soif de puissance mais surtout souhaite unifier l’Italie et l’enlever du joug de l’empire Austro-hongrois, des États pontificaux, pour cela il a besoin d’une arme ultime et terriblement puissante : le méta-livre. Toujours ce sentiment de bonheur et de galvanisation lorsque j’ai lu les faits réels se superposer à l’univers de Gwendolyn Clare : alors que je trouvais le premier tome trop dense, trop compliqué, trop tout quoi, le deuxième tome m’a fait l’effet d’une glace saveur vanille pendant un jour d’été. Je me souviens avoir eu énormément de mal à me plonger dans l’intrigue du premier tome tant Elsa m’agaçait sérieusement… Or, pour le deuxième tome, je n’ai pas vraiment ressenti ce problème.

Comme pour le premier tome, l’auteure utilise l’alternance des points de vues entre les différents personnages, de ce côté-là, aucun dépaysement possible pour le lecteur. J’ai adoré retrouvé Leo, Faraz, Porzia, Revan, et découvrir de nouveaux personnages dont Aris, Pasca, Vincenzo, au fil de ma lecture. Je trouve que l’auteure a trouvé un tout nouveau rythme, meilleur d’ailleurs, par rapport au premier tome : je n’ai eu aucun mal à me plonger dans l’histoire dès les cinq premières pages. Gwendolyn Clare nous fait passer par toutes sortes d’émotions au fil du tome et s’amuse avec nous. A la fin du premier tome, Leo donne le méta-livre à son père et bascule chez les « méchants ». Au travers de ses amis, le lecteur a le droit à une introspection de tout le spectre des sentiments : chagrin, haine, colère, espoir… Tout y passe. En tant que lecteur, nous comprenons le geste de Leo : amoureux d’Elsa, c’était évident qu’il ferait tout pour la protéger.

Dès lors, le deuxième tome nous invite à partager une course effrénée afin de toujours doubler Garibaldi et d’avoir un coup d’avance. Elsa en vient même à s’infiltrer au cœur de l’organisation pour la détruire de l’intérieur cependant tout ne se passera pas comme prévu. Gwendolyn Clare nous fait part d’intrigues hautes en couleurs, tant elle s’attache à ne pas rester que sur l’intrigue standard. En effet, de nouveaux personnages apparaissent et viennent soulever de nouvelles questions. En même temps, on a un tout autre regard sur Casa, cette maison où les pezzarellones vivent. J’y ai vu comme un avertissement tant Casa (du moins la machine) devient incontrôlable au point que les mécaniciens n’ont plus aucune prise sur elle. Bref… attention à l’intelligence artificielle, je dis ça, je ne dis rien. Mais l’imagination de l’auteure ne s’arrête pas là, il y a tellement de merveilles dans ce deuxième tome, tellement de découvertes, d’adrénaline finalement. On y découvre de nouveaux mondes scriptés dont le monde-labyrinthe d’Aris, dans lequel j’ai eu la sensation de me perdre, de tourner en rond… Mais j’adore relire ce passage tant il me transporte dans un univers complètement différent. Les éléments clés de ce final sont les révélations sur la famille de Leo : j’en suis restée choquée pendant toute ma lecture tant tout été bien trouvé. Cependant, l’auteure m’a réellement impressionné au travers du personnage de Aris, tant il est complexe et déroutant. Des années de pression et de « lavage de cerveaux » l’ont profondément marqué tant il apparaît comme totalement inhumain et fou. Cependant, il aime sincèrement ses frères qu’il tente de protéger, en vain… Entre le premier et deuxième tome, j’ai vraiment vu les personnages gagner en maturité et surtout voir Porzia, Faraz ou encore Skandar prendre de l’ampleur, être plus mis en avant, m’a rendu heureuse : trop de Elsa, tue Elsa.

Même si j’ai préféré ce deuxième tome au premier, je ressens une légère pointe d’amertume sur certains points, notamment la fin… L’auteure soulève, mais alors ne soulève QUE hein, une potentielle romance homosexuelle entre deux personnages masculins, sans jamais pour autant la confirmer. Ce point me dérange car j’aurai vraiment aimé qu’il y ait plus que des non-dits pour ce point là, surtout que ça aurait pu être très intéressant de traiter le sujet de l’homosexualité dans la réunification italienne, en 1860. Honnêtement, le lecteur n’effleure que brièvement cette idée, pour moi ça a été mis juste pour faire un petit effet, c’est ça que je trouve dommage. Que cette hypothétique romance existe ou non, cela ne change rien à l’histoire et c’est terriblement déroutant, triste même.

Deuxième point qui m’a le plus dérangé est la fin de ce deuxième tome. Ce deuxième tome est supposé être le final de cette saga. Je ne dis pas qu’il doit offrir une fin heureuse, mais il ne doit pas soulever de nouvelles questions, tout en laissant un paquet d’autres en suspend. La fin me laisse un vrai goût amer car j’ai juste l’impression d’assister à la rébellion de Porzia, chose qui arrive avec 5 ans de retard selon moi. De plus, le comportement d’Elsa m’a totalement exaspéré, j’en viens à me dire qu’elle est profondément stupide celle-ci. J’ai trouvé que la fin était précipitée, un peu « bâclée », également… Pour autant, cela ne change rien au plaisir que j’ai éprouvé durant cette lecture. Je suis quand même triste de quitter ces personnages et cet univers, surtout avec toutes mes questions qui n’auront certainement jamais de réponses.

Merci pour votre lecture et prenez bien soin de vous.

2 commentaires sur “De Brume, de Métal et de Cendre, Gwendolyn Clare

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