Le Cimetière des Livres oubliés, L’Ombre du vent – Carlos Ruiz Zafón

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AH. Ah que je suis contente de trouver un peu de temps pour écrire cet article et vous faire parvenir tout mon amour pour cet auteur, ce livre, cette histoire. Je ne remercierai jamais assez Angélique (lesmotsdelune sur instagram) de m’avoir poussé à lire ce livre et à découvrir un auteur qui vaut le détour. Carlos Ruiz Zafón fait désormais partie de mes auteurs préférés et je n’exagère pas (pour de vrai) quand j’affirme que ce roman a bousculé, brisé quelque chose en moi.

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I N F O R M A T I O N S
le cimetière des livres oubliés – carlos ruiz zafón
l’ombre du vent, premier tome 2013
ÉDITEUR : pocket
NOMBRE DE PAGES : 672
GENRE :  roman / littérature espagnole
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Pocket

★★★★★

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RÉSUMÉ

1945. Barcelone se réveille après neuf années de guerre. Dans une ruelle étroite, deux silhouettes émergent du petit jour. Un père, libraire, et son fils de 10 ans s’en vont sacrifier à un rituel centenaire. Bientôt, le Cimetière des livres oubliés leur ouvrira ses portes. Parmi les fantômes et les rayonnages, le jeune Daniel choisira un volume, un seul. Ce sera L’Ombre du vent. Dès lors, la recherche de son auteur, Julián Carax, obsédera Daniel jusqu’à façonner le cours de son existence…

AVIS

Daniel est un garçon qui aide son père la librairie. Quand commence cette histoire, nous le connaissons à l’aube de sa jeunesse, dans ses plus jeunes années et avec les souvenirs d’une guerre bien ancrés dans le paysage et l’atmosphère de sa ville. Orphelin de sa mère, Daniel n’a plus que son père sur qui compter et sa vie bascule le jour où, ce-dernier, lui fait découvrir un endroit dès plus mystérieux, secret mais surtout magique : Le Cimetière des Livres Oubliés. Ce lieu est un véritable sanctuaire pour quiconque souhaitant protéger un livre et lui trouver un refuge, jusqu’à ce qu’une personne vienne le trouver. Ainsi, un soir, Daniel et son père s’aventurent dans ce cimetière et le petite garçon découvre des livres à tous les coins, sur tous les rayons jusqu’à trouver le livre qui semblait l’attendre depuis des années : L’Ombre du vent, un livre d’un auteur très peu connu Julián Carax : c’était en 1945, et en une nuit, lors de sa lecture, Daniel devient totalement obsédé par cet auteur. Débute alors une véritable épopée car en prenant ce livre, Daniel ne se doutait pas qu’il replongerait au cœur de secrets tortueux et tabous, tant Julián Carax semble être un vrai mystère : personne ne semble le connaître et pourtant il semble avoir de nombreux ennemis, cherchant à tout prix à récupérer le livre en possession du jeune homme… Les ennuis commencent quand, un soir, un mystérieux Lain Coubert accoste Daniel l’incitant à lui remettre le livre, afin de le brûler : ce n’est qu’après cette mésaventure que Daniel se rend compte d’une information capitale : ce drôle de personnage semble sortir tout droit du roman de L’Ombre du vent et n’est autre que le diable.

Au travers des années, nous allons alors suivre Daniel et l’enquête qu’il mène, aux côtés de son merveilleux acolyte Fermin Romero de Torres, personnage haut en couleurs et terriblement attachant. Au fil de ses découvertes, Daniel remontera les traces de Julián et croisera alors la route de nombreux personnages de ce passé si lointain et si proche à la fois. Daniel ne cesse de s’attirer les foudres de nombreux personnages, tous semblent être liés à cet auteur qui, pourtant, est mort, inconnu aux yeux de tous. Mais si la vérité était tout autre ? En voulant à tout prix lever le voile sur les démons du passé, Daniel est obligé de comprendre toute l’histoire et, ainsi, de remonter jusqu’à l’enfance de cet homme dont les écrits n’ont cessé de l’obséder pendant toute son adolescence. Au sein d’une Barcelone imprégnée par les années de terreur et par le climat de guerre, nous, lecteur, errons au sein des rues que nous apprenons à si bien connaître, à si bien imaginer dans notre esprit que nous nous y croirions presque en fermant les yeux. Chaque personnage que l’auteur met sur la route du lecteur est un prétexte de plus à l’évocation de l’histoire : la palette proposée est riche, dense, et chacun apporte son quelque chose à l’histoire, si bien que tous semblent étroitement et étrangement liés, par-delà les générations et les années.

« Rien ne marque autant un lecteur que le premier livre qui s’ouvre vraiment un chemin jusqu’à notre coeur. Ces premières images, l’écho de ces premiers mots que nous croyons avoir laissés derrière nous, nous accompagnent toute notre vie et sculptent dans notre mémoire un palais ou tôt ou tard – et peu importe le nombre de livres que nous lisons, combien d’univers nous découvrons-, nous reviendrons un jour. »

Le Cimetière des Livres oubliés, L’Ombre du vent – Carlos Ruiz Zafón

Ce roman est passionnant et m’a pris vraiment aux tripes. Sur mon édition pocket, il est écrit : « Si vous avez le malheur de lire les trois premières pages de ce roman, vous n’avez aucune chance de lui échapper ». Je ne savais pas qu’il fallait vraiment prendre cette citation mot à mot : sans m’en rendre compte j’ai lu plus de 200 pages le premier soir où j’ai commencé le livre. Cela se lit tellement bien, tellement « fluidement » qu’on ne peut pas s’ennuyer, c’est impossible. L’univers est foisonnant, l’auteur nous plonge à ses côtés dans une vision assez tendre et sombre de Barcelone : bref il y a tout pour nous faire aimer notre lecture. C’est le premier roman de cet auteur que je m’aventurais à lire, si vous en doutiez, sachez que ce ne sera pas le dernier. A mon grand bonheur Le Cimetière des Livres oubliés constitue une saga et, je sais déjà qu’une autre saga de l’auteur m’attend patiemment.

Le plus « fascinant » est cette mise en abîme avec un roman, dans le roman même. C’est assez déconcertant au début puisqu’on peut se poser la question de savoir si ce qui est écrit est totalement de la fiction ou bien si une part de vérité subsiste. Le suspens est entretenu sur chaque page et nous assistons à une véritable évolution, tant au travers de Daniel et de son regard (il devient un jeune homme et un adulte) qu’au travers des paysages dans lesquels l’auteur base son récit. Le roman s’étale de 1945 à 1966, se caractérisant par ce besoin, cette course effrénée à trouver Carax, à le comprendre et à le connaître : c’est un roman qui nous prend en tenaille et qui ne nous laisse aucun récit tant chaque révélation apparaît comme l’effet d’une gifle : je n’ai rien vu venir. Mais alors, vraiment, rien du tout. Et c’est ce qui fait, à mes yeux, de ce roman un chef-d’œuvre. D’autres éléments y participent mais la plume de l’auteur est si unique, si poignante et si forte que tout me semble dérisoire après avoir lu ce roman.

Il y a des romans qui nous prennent par surprise et au travers desquels nous ne pensions pas nous retrouver. Ils nous suivent, comme des amis, le long de la route et auront toujours une place particulière pour nous. C’est le cas pour L’Ombre du vent, il fait désormais parti de mes livres favoris et chaque personnage rencontré sont comme des amis de longues dates avec qui j’ai pu partager de merveilleux moments… Je vous conseille ce livre, je vous conseille la plume de cet auteur si énigmatique et magique à la fois.

Chaque livre a une âme. L’âme de celui qui l’a écrit, et l’âme de ceux qui l’ont lu, ont vécu et rêvé avec lui.

Le Cimetière des Livres oubliés, L’Ombre du vent – Carlos Ruiz Zafón

Merci pour votre lecture et prenez bien soin de vous.

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