Supernova – Kass Morgan

Un deuxième tome et tome final qui n’a pas fait l’unanimité chez moi : j’en ressors déçue et assez en colère, il faut le dire ! J’ai l’impression que l’auteure a écrit ce livre très vite, n’offrant pas une fin cohérente à son oeuvre…

I N F O R M A T I O N S

LIGHT YEARS – KASS MORGAN

Supernova, deuxième tome, 2020

ÉDITEUR : Robert Laffont

NOMBRE DE PAGES : 414

GENRE :  Science-Fiction 

VOUS SOUHAITEZ L’ACHETEZ ? SUIVEZ LE GUIDE !

★★★★★

RÉSUMÉ

La tension monte entre les Tétrans et les Spectres, et l’Académie aérospatiale de Tétra se prépare à une guerre totale, mettant à rude épreuve l’amitié des quatre cadets, Vesper, Arrann, Orèlia et Cormak.
Trahisons, chagrins d’amour, chantage et conspiration : rien ne leur sera épargné.
Ce n’est qu’en surmontant leurs différences que les jeunes prodiges pourront faire face aux forces qui menacent de plonger la galaxie dans le chaos.

AVIS

J’avais beaucoup apprécié le premier tome, de fait j’étais impatiente de pouvoir me plonger dans cette suite. D’autant plus que Light years est une saga en deux tomes : j’attendais beaucoup de ce tome final qui devait apporter des réponses et « clôturer » en beauté cette histoire. Ce fut une vraie déception, je n’ai pas retrouvé ce que j’ai tant apprécié dans Light years, pire encore, je me suis surprise à vraiment détester les personnages. C’était un concours de niaiserie, chacun surpassant l’autre… L’intrigue encore circulaire, parfois allant trop vite et restant dans un traitement assez superficiel. Je suis assez déçue mais surtout triste car je suis totalement passée à côté de cette suite, j’aurais vraiment voulu retrouver cette petite « étincelle » que j’avais eu me plongeant dans la découverte de cette univers.

Pour Supernova, l’intrigue prend place à la suite des événements de Light years, sans temps d’attente. Nous retrouvons Orèlia, aux prises avec les autorités de l’Académie : la jeune espionne Spectre va devoir se montrer débrouillarde pour sauver sa peau, même si l’auteure lui donne un aspect de « dure à cuir », Orèlia est un pâle reflet d’elle-même dans les cellules réservées aux prisonniers. Par chance, un début de pourparlers pour la paix sont organisés afin de réconcilier les peuples et Orèlia va en devenir le symbole… Direction sa planète d’origine pour mener à bien les négociations mais tout s’annonce plus compliqué que prévu. Il semblerait qu’il y ait des personnes au sein de l’Académie qui ne cherchent qu’à assouvir leurs propres intérêts et qui pourraient être à l’origine des « malheurs » de bien de personnes. Kass Morgan nous met alors en avant, de façon assez maladroite, que la guerre entre le système Tétra et les Spectres ne reposerait que sur un gros malentendu. L’idée est bonne mais traitée assez rapidement et superficiellement ce qui lui donne un aspect assez « enfantin », malheureusement…

Assez parlé d’Orèlia, concentrons-nous sur ses camarades d’escadron. Tous ont l’air de filer le « parfait amour », du moins en apparence. Arrann essuie une première déception mais trouve un nouvel espoir dans un camarade. Vesper et Rex s’aiment puis se quittent : c’est assez drôle car l’auteure donne une certaine « profondeur » au personnage de Rex (Cormak ?) en lui ayant fait vivre un certain enfer de son côté, mais ce-dernier ploie sous les premières menaces qu’on lui fait… Dans avis général, j’ai trouvé que cette suite offrait des personnages trop lisses, enfantins et surtout naïfs : une guerre inter-galactique est en approche, y’a une véritable tension et ambiance électrique au sein de l’académie mais chacun se préoccupe de ses histoires de coeur ?? Cette guerre est relayée au second plan, et nous avons droit, pendant tout le roman (quasiment) aux feux de l’amour sur la station de l’Académie de Tétra : de quoi me faire lever les yeux au ciel !… Les pourparlers concernant le sommet de la paix ne sont jamais évoqué en direct, on a des phrases comme « Cela a duré plus de la moitié de la journée », mais jamais nous n’avons d’indications sur le contenu même des réunions, ce qui m’a passablement frustré. L’auteure évoque et met en avant des personnages pour ensuite ne pas les exploiter du tout, c’est dommage car tous sont intéressants, tous sont différents mais ils ne sont jamais réellement creusés.

Un autre point qui m’a assez dérangé est le choix de l’écriture, notamment pour le personnage de Rex/ Cormak… Cela n’allait pas du tout. Alors, je ne sais pas si ça vient de la traduction, mais les autres personnages ont un langage et une manière de penser qui se ressemblent, de fait ça crée une certaine homogénéité dans la lecture. Pour le personnage de Rex/Cormak ce n’est absolument pas possible : il y a un langage très « jeune » qui est intégré et qui fait qu’on se perd un peu ou qu’on ne peut pas vraiment prendre ce personnage au sérieux. Je reste très largement déçue de cette fin : encore une fois, tout se passe trop vite, les actions importantes sont bâclées ou traitées superficiellement, les personnages perdent un peu de ce qui les rendait attachants… Puis la fin : tout va bien dans le meilleur des mondes possibles, c’est vraiment la phrase qui résume parfaitement ce livre en fait. J’aime les fin heureuses mais quand les personnages en ont bavé pour l’avoir. La guerre, cet événement si « grave » et « tragique » comme cela nous l’est présenté dans le livre ne m’est pas apparue si important au final, et c’est vraiment dommage car j’ai l’impression d’avoir raté quelque chose.

J’ai écris comme j’ai pu ressentir les émotions durant ma lecture, de fait elle est assez peu élogieuse. Dans les faits, cela reste une bonne saga mais elle n’était pas forcément faite pour moi : j’aime quand c’est complexe et travaillé, quand les personnages ont une vraie profondeur. Ici, je reste sur un arrière goût trop superficiel dans tous les choix d’écritures.

Merci pour votre lecture et prenez bien soin de vous.

♡