Les larmes d’Auschwitz, T1 Résistance – Deborah Hernould


Un nouveau roman historique se rajoute à ma bibliothèque et je ne m’en lasse pas. Pour ce premier tome, Deborah Hernould parvient à nous transporter en Normandie, de 1939 à 1944, tant par ses descriptions détaillées, que par son travail pour retranscrire une atmosphère particulière. Ce premier tome nous amène sur les traces de Anna, jeune femme engagée dans la résistance

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I N F O R M A T I O N S
LES LARMES D’AUSCHWITZ, RÉSISTANCE – DEBORAH HERNOULD
2019
ÉDITEUR : ÉDITIONS POUSSIÈRE DE LUNE
NOMBRE DE PAGES : 498
GENRE : ROMAN HISTORIQUE /
THEMES : SECONDE GUERRE MONDIALE / RÉSISTANCE
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★★★★

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La guerre éclate en 1939 et avec elle, les espoirs et les rêves d’Anna s’envolent vers l’oubli. Une vie semée d’horreurs mais aussi d’amour lorsqu’elle croise le regard d’Adam, un soldat polonais engagé dans la Wehrmacht. A deux, ils s’impliquent dans la Résistance jusqu’au 6 juin 1944, jour du débarquement synonyme d’espoir pour les Français. Anna pensait naïvement que l’heure de la délivrance avait enfin sonné mais la réalité est tout autre…

Voilà, je ressors de cette lecture totalement.. triste. L’auteure nous laisse avec une fin vraiment horrible et on ne peut que s’attendre au pire. J’aurais tellement aimé que les personnages connaissent la paix à la fin de ce premier tome, mais Deborah Hernould n’en a que faire : elle nous offre une attente qui s’annonce longue et stressante. Je me souviens que l’auteure m’avait contacté à mes tous premiers pas sur Instagram en me parlant de son roman, je ne l’avais, dès lors, plus lâché. Je suivais ses écrits en lectrice fantôme et j’étais absolument heureuse de savoir que son roman allait enfin être publié. La joie fut immense quand les éditions Poussière de Lune ont accepté de m’envoyer ce roman : je l’avais vu « naître », d’une certaine façon, j’en ressentais une certaine fierté.

Dans ce premier tome, on suit l’histoire du point de vue de Anna, encore enfant lorsque la guerre débute en 1939. La plume de l’auteure est telle que j’ai eu l’impression de lire un journal intime. On suit alors la vie de la jeune fille, de 1939 à 1944 et, jours après jours, on a une vision de ce qu’est la vie pendant l’Occupation, de ce qu’est la vie avec les Allemands, les collaborateurs, le danger. Le père d’Anna s’engage très vite dans la Résistance, souhait que ne cesse d’exprimer, à son tour, la jeune femme : bien que réticent au début, son père accepte que sa fille fasse quelques missions pour le groupe. Peu à peu, Anna devient un pilier dans la lutte contre les Allemands même si, elle voit son monde s’écrouler au fil des années.

En effet, ce premier tome ne nous épargne pas : l’auteure tend à nous donner un récit plus vrai que nature avec des éléments de l’Histoire très précis. Je suppose que Deborah Hernould a entrepris un travail de recherches assez conséquent et en tant que lecteur, on le ressent à chaque page. Résistance m’a donné des frissons plus d’une fois car même si l’horreur de la guerre y est décrite, l’auteure nous offre également un récit d’amitié, de soutien et d’amour. Anna est une personne entourée : sa famille, les proches du village mais surtout son meilleur ami, Paul, auprès de qui elle avait un réconfort quand les conséquences de la guerre se faisaient le plus durement ressentir. Le roman recèle de « petits moments » qui touchent le lecteur car l’auteure y véhicule un message important : même dans les temps les plus sombres, une part d’espoir subsiste.

Anna en grandissant, devient une belle jeune femme, attisant les regards de plus en plus « lourds » des hommes, et dont un que l’adolescente voudrait à tout prix éviter : celui de James, un soldat de la Milice française. James est un personnage aussi redoutable que répugnant, sa folie n’ayant pas de limites pour qu’Anna devienne entièrement sienne. En plus de la menace allemande, Anna découvre qu’une menace française existe également et qu’elle n’est à l’abri nulle part. Cependant, le cours des choses bascule lorsqu’Anna rencontre Adam, un soldat polonais au regard perçant et traînant derrière lui un lourd passé… Tous deux, ils s’engagent plus intensément dans la résistance, et tombent amoureux l’un de l’autre. En 1944, quand le débarquement arrive, il n’est pas synonyme d’espoir pour la jeune femme qui pensait alors avoir vécu le pire…

Ce que j’ai le plus aimé dans ce roman est que le lecteur est Anna d’une certaine façon. Nous sommes dans l’attente tout au long de notre lecture : dans l’attente de ce fichu débarquement qui ne semble jamais arriver. L’auteure arrive à retranscrire une atmosphère tellement pesante, tellement oppressante dans son récit, que cela nous donne l’impression d’y être, en immersion. J’ai cependant trouvé des longueurs dans le récit, qui viennent se greffer à ce sentiment « d’attente » et qui peuvent rendre la lecture lente, voire insupportable. Attention, j’ai beaucoup apprécié ce récit, et ce premier tome est prometteur, mais il est vrai que pour certains passages, il y a trop de descriptions, trop d’informations données. Mais le rythme, l’intrigue, la trame y sont : l’auteure sait comment nous tenir en haleine et j’ai même trouvé que les 498 pages étaient trop courtes, finalement. Le prologue est en réalité la fin du roman (vous me suivez ?) puisque l’auteure retrace le fil des événements ayant menés Anna à cette situation…

J’ai beaucoup d’attentes concernant la suite et j’espère notamment une fin heureuse pour nos protagonistes. Je soupçonne l’auteure de prendre un malin plaisir à nous briser le cœur mais l’amour triomphera (du moins je l’espère !) J’ai eu un réel coup de cour pour le personnage d’Adam, tant pour son histoire, et son parcours montrait à quel point il n’avait pas eu le choix dans cette guerre. Adam représente un personnage au caractère particulier et c’est un personnage qui m’a énormément touché. Aux côtés d’Édouard, de Louis, Adam n’hésite pas à se dresser contre l’Allemagne, bien qu’il soit Polonais, et à se joindre à la Résistance. Grâce à son « profil », il parvient même à jouer le rôle d’agent double, un avantage considérable pour le groupe de résistants de la région de Colleville sur Mer.

Avec la fin que l’auteure nous offre, elle éclaircit un point crucial : certes il y a le débarquement en Normandie mais il n’a pas été source de liberté pour autant… Et la guerre ne s’est pas arrêtée en 1944. Je ne peux que prendre mon mal en patience pour découvrir la suite de ce récit. La question est plutôt de savoir si j’y parviendrais !

Merci pour votre lecture et prenez bien soin de vous.

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