La Passe-Miroir, Les Disparus du Clairedelune – Christelle Dabos

Enfin ! Enfin je m’aventure dans ce deuxième tome dont je n’entendais que du bien. Je redoutais un peu ce moment, me demandant si Christelle Dabos serait à la hauteur de mes apparences. Je n’aurais jamais dû douter, quelle honte. Ce deuxième tome est une explosion de bonheur, tant par l’intrigue complexe et parfaite que l’auteure nous donne, que par la touche « personnelle » apportée au travers des personnages. On entre vraiment dans le « vif » du sujet dès les premières pages et l’univers de Christelle Dabos ne semble présenter aucune faille. Je suis heureuse de vous en parler aujourd’hui dans cette chronique, attention cependant, celle-ci peut contenir des spoils.

I N F O R M A T I O N S

LA PASSE-MIROIR – CHRISTELLE DABOS

deuxième TOME, LES disparus du clairedelune, 2015 

ÉDITEUR : GALLIMARD JEUNESSE

NOMBRE DE PAGES : 550

GENRE : JEUNE ADULTE / FANTASY 

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★★★★★

RÉSUMÉ

Fraîchement promue vice-conteuse, Ophélie découvre à ses dépens les haines et les complots qui couvent sous les plafonds dorés de la Citacielle. Dans cette situation toujours périlleuse, peut-elle seulement compter sur Thorn, son énigmatique fiancé ? Et que signifient les mystérieuses disparitions des personnalités influentes à la cour ? Ophélie se retrouve impliquée malgré elle dans une enquête qui l’entraînera au-delà des illusions du Pôle, au cœur d’une redoutable vérité.

AVIS

Ayant découvert la saga l’année dernière, j’avais beaucoup aimé le premier tome même si je trouvais que le début avait quelques longueurs. Changement radical pour ce deuxième tome : j’ai été prise dans l’histoire dès les premières pages et je peux dire que ce deuxième tome n’a pas duré longtemps entre mes mains. L’univers assez original et particulier de Christelle Dabos m’avait manqué, c’est certain. J’ai été heureuse de retrouver Ophélie, toujours un peu gauche, face à la montagne de glace de Thorn : méticuleux, ne laissant rien au hasard, avec une mémoire exceptionnelle. Ces deux personnages forment un duo improbable et pourtant… explosif ! Les voir ensemble, cela réchauffe mon petit cœur, je vous le dis. Ce deuxième tome emmène le lecteur de surprises en surprises, et surtout nous rencontrons un deuxième esprit de famille pour le moins… spécial. Ophélie devra redoubler de vigilance dans ce monde de luxe et d’illusions, car un être bien plus puissant que les esprits de famille eux-mêmes, semble bien décider à manier ses pions avec précaution.

Nous retrouvons Ophélie, toujours sur l’arche du Pôle et qui semble manifestement attiser la curiosité de Farouk, l’esprit de famille de cette arche. Toujours engagée auprès de Thorn, Ophélie voit progressivement se dessiner le contrat de mariage qui la lie à cet homme et tout ne tourne qu’autour d’une seule chose : déchiffrer le Livre de Farouk. En tant que liseuse, Ophélie parvient à remonter l’histoire et le passé des objets qu’elle touche, don assez impressionnant qu’elle partagera avec Thorn après la cérémonie du mariage. Ce don va surtout lui apporter nombre de malentendus et problèmes dont sa nomination en tant que vice-conteuse pour Farouk. Tous les soirs, Ophélie se voit dans l’obligation de conter une histoire devant la cour et devant cet esprit de famille étrange : perdant la mémoire, Farouk a besoin de tout consigner. La jeune femme essaie de s’y accoutumer afin de conserver la protection que peut offrir Farouk. Mais très vite, Ophélie est exclue de cette charge, à cela s’ajoute de mystérieuses lettres de menace, insistant pour que la jeune femme quitte la cour et parte, car « Dieu » ne veut pas d’elle ici. mais qui est ce Dieu ? Entre son mariage qui approche et cette nouvelle menace planant sur elle, Ophélie ne sait quoi penser. Surtout que sa famille complète débarque au Pôle ! Devant veiller à leur sécurité, tout est vu en grand pour les accueillir hors du Clairdelune et de la Citacielle surtout que l’asile politique si bien gardé par la Toile et qui représentait un lieu « sûr » pour la cour, est loin d’en être toujours un. Ainsi, Ophélie et sa famille se rendent à la station balnéaire des Sables-d’Opales, lieu qui réservera de nombreuses surprises à ces invités…

En effet, de mystérieuses disparitions ponctuent progressivement le quotidien des habitants. Ophélie, encore sonnée, va très vite comprendre que les victimes faisaient l’objet de lettres de menaces… Tout comme elle ! Une certaine panique s’empare de la jeune femme, notamment quand Archibald, l’ambassadeur lui-même disparaît mystérieusement. Alors qu’une enquête est ouverte, Farouk décide que ce sera Ophélie qui devra résoudre cette énigme, dans un délai de 24H seulement. Mission complètement impossible pour la jeune femme, elle sera accompagnée de Thorn ainsi que de l’extravagant baron Melchior pour tenter de retrouver ces mystérieux disparus. Cependant, le diction « Méfiez-vous des apparences » est plus que d’actualité au sein de la cour du pôle, où tout n’est que masques, cachotteries, illusions et mensonges. La liste des suspects semblent tourner autour de personnages importants à la cour mais le mystère plane… Comment démêler le vrai du faux ?

Alors que la menace se resserre autour d’Ophélie, se faisant agresser en plein jour, Thorn prend une décision radical afin de parvenir à la sauver. C’est sans compter sur la détermination de la Passe-Miroir, un engrenage sans fin semble s’être actionné depuis que l’enquête a tourné court et que Thorn ait terminé en prison. Ainsi, Ophélie parvient à se dresser contre l’ordre établi, pour une fois, elle fait ce que lui dicte son cœur. La jeune femme parviendra à affronter la colère de Farouk mais à quel prix ? Et surtout, Ophélie croisera la route de ce « Dieu » maintes et maintes fois au cours de son aventure, sans pour autant comprendre qui il est… Ensemble, Thorn et Ophélie comprennent qu’une entité plus grande et plus destructrice détient les dés de l’Humanité entière.

Ce deuxième tome nous donne l’impression qu’une course contre la montre débute dès qu’on lit la première page. Christelle Dabos, avec sa plume poétique et légère, nous embarque dans un périple où les péripéties côtoient une ribambelle de personnages et où les personnages côtoient une ribambelle d’ennuis. Ce deuxième permet vraiment à Ophélie de s’affirmer et d’arrêter de se « cacher » derrière ce que le destin lui semble avoir réservé. La jeune femme prend vraiment sa vie en main et c’est vraiment intéressant de voir ce changement d’état d’esprit. Bien entendu, nous retrouvons Renard, Gaëlle, Roseline et Bérénilde au cours de notre lecture, pour notre plus grand plaisir. Christelle Dabos nous offre également un nouveau regard sur le personnage de Thorn, qui, dans le premier tome, était un vrai iceberg. Dans le deuxième tome, quelque chose d’enfantin, de fragile se dégage de lui, ce qui m’a totalement bouleversé.

Le rythme de lecture change radicalement par rapport au premier tome, du moins je le vois de cette façon. Les premières pages du premier tome étaient assez lentes et je trouvais que l’intrigue traînait en longueur à certains moments. Or, pour le deuxième tome, pas une seule fois ces sensations m’ont traversées. A vrai dire, j’ai vraiment été pris dans cette « chasse » au coupable, cette enquête. Sans oublier que la fin du deuxième tome nous laisse sur une note assez intense, un suspens qui n’était pas aussi prononcée pour le premier tome. En d’autres termes : ce fut un coup de cœur. La saga de La Passe-Miroir fait partie de mes préférées, maintenant c’est sûr. J’avais vraiment des préjugés assez ridicules sur celle-ci, mais je remercie ma meilleure amie (coucou Ninou si tu passes ici !) pour la détermination dont elle a fait preuve et le « forcing » pour que je lise cette saga.

Inutile de préciser que je vous la recommande donc. Oups.

Merci pour votre lecture et prenez bien soin de vous.

♡