Ma mère, la honte : un petit roman marquant

BONJOUR – BONSOIR

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Je vous retrouve pour une chronique qui sera assez courte. Il y a deux semaines, Flammarion m’a envoyé le roman Ma mère, la honte, écrit par Hubert Ben Kemoun. Il me faisait de l’œil car le sujet traité était, à la fois, osé mais « proche » de la réalité. En ouvrant le livre, l’auteur confirme bien que l’histoire écrite s’est réellement passée ce qui rend le roman, comment dire, « crédible », et poignant dans un sens.

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I N F O R M A T I O N S
Ma mère la honte – Hubert Ben Kemoun 
2018
Éditeur : Flammarion Jeunesse
Nombre de pages : 165 
Genre :  Jeunesse
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★★★★

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RÉSUMÉ

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Lorsque la mère de Mélanie, femme de ménage dans un musée, jette par erreur une œuvre d’art mondialement connue à la poubelle, leur vie à toutes les deux bascule. Cette méprise déclenche un chaos total, et pour la mère et la fille, très vite, c’est l’enfer… « Tout finit par se calmer, je n’arrêtais pas de me répéter… J’ignorais à quel point je me trompais. »

AVIS

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Dès les premières pages, on sent bien cette atmosphère de panique, d’incompréhension au travers du regard de la jeune Mélanie. Sa mère, femme de ménage dans le musée local, a détruit ce qui s’annonçait être un chef-d’oeuvre du XIXe siècle : Chaos. Cependant, cette installation portait à confusion avec une fête des employées et, en lisant la description de ce « chef-d’oeuvre » on peut aisément comprendre cette confusion. Mais ce n’est pas le cas des habitants de la ville et alors s’ensuit une véritable descente aux Enfers.

Premièrement, l’adulte est directement touchée car elle risque un licenciement. Deuxièmement, cette histoire fait le tour de la presse locale et c’est bientôt Mélanie qui est directement visée. Au collège, les moqueries fusent et ces moqueries la suivent jusque sur les réseaux sociaux où l’auteur montre aisément la violence des jeunes entre eux et la facilité de pouvoir harceler quelqu’un via Internet. Mais ce qui m’a le plus étonné est la force d’esprit, le caractère de la jeune Mélanie : elle fait preuve d’une force et d’un optimisme assez révélateur pour son âge. Et c’est cela qui m’a un peu bloqué pendant ma lecture : Mélanie est au collège, elle a seulement 13 ans mais j’avais l’impression d’être face à une jeune femme de 16-17 ans durant ma lecture ; je ne retrouvais pas énormément l’insouciance d’une fille de 13 ans, hormis sur son idylle avec Timothée (qui est une vraie tête à claque par ailleurs !). Mais, hormis ce point là, le personnage de l’adolescente est très attachant et c’est au travers d’elle qu’on ressent le plus de détresse, de courage ; enfin le plus d’émotions !

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« On n’est pas nécessairement un prince charmant même

si on a le carrosse pour le faire croire »

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Ce petit roman est assez court, 163 pages de mémoire mais il nous donne des « clés » de vie je dirais. La peur de perdre un être cher : ce passage était extrêmement poignant car la panique de Mélanie était réelle et communiquée au lecteur, mais aussi une volonté de fer, toujours faire preuve de courage même quand la vie nous met par terre. Surtout qu’on se rend vite compte à quel point cette adolescente est seule : son père ne semble pas tenir à elle, Timothée la laisse tomber et la remplace, on ne voit pas d’autres amis, sauf sa meilleure amie, Tam. Bientôt, Mélanie devient un sujet de discorde, au sein de son collège avec ceux qui la soutiennent et ceux qui la rabaissent. L’auteur montre bien cette idée qu’une « petite » erreur, entraîne la descente totale aux Enfers de plusieurs personnes et toutes les répercussions qu’il y a en un laps de temps court ! Même pas deux – trois jours.

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« Le chaos n’était pas au musée, il était sous mes

semelles et dans mon cœur. »

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Ce petit livre est un condensé d’émotions semblables aux montagnes russes. On touche le fond avant d’apercevoir la lumière, si je résume grossièrement le bouquin.Cependant je reste quand même sur ma « fin » : un petit bémol car en une dizaine de pages tout est résolu alors qu’auparavant, sur une centaine de pages, le lecteur assistait à la descente aux Enfers de la mère et de la fille. J’ai trouvé ça vraiment dommage que tout rentre dans l’ordre d’une manière aussi rapide, je ne dirais pas bâclée, mais j’ai trouvé ça vraiment trop soudain la façon dont la fin est amenée. Mais cette lecture reste une superbe découverte, cela ne tend pas à un coup de cœur mais j’en garde un très bon moment passé avec l’auteur et les personnages.

Je remercie une nouvelle fois Flammarion qui m’a fait découvrir ce petit livre et je vous le recommande si vous souhaitez lire quelque chose rapidement et qui vous fasse vous évader (un peu.)

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3 commentaires sur “Ma mère, la honte : un petit roman marquant

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