D’Encre de Verre et d’Acier, mon premier partenariat avec Lumen

BONJOUR – BONSOIRsepara

La maison d’édition de Lumen est l’une de mes préférées et j’étais réellement heureuse de savoir qu’ils souhaitaient tenter l’expérience avec moi, avec l’envoie du premier tome de G. Clare. J’étais très impatiente de le découvrir car je l’avais déjà vu apparaître et j’en avais également entendu parlé : il me tentait énormément. Ce livre me rappelait la trilogie de Cœur d’Encre de Cornelia Funke que j’avais beaucoup aimé donc j’avais hâte de pouvoir le découvrir et de m’y plonger. Je vous en parle aujourd’hui !

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I N F O R M A T I O N S
D’Encre de Verre et d’Acier – Gwendolyn Clare
Premier tome, 2018
Éditeur : Lumen
Nombre de pages : 472
Genre : Jeunesse / Fantasy 
Vous souhaitez l’achetez ? Suivez le guide !

★★★★

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RÉSUMÉ

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Et si on pouvait vraiment créer un monde avec de l’encre et du papier ?

Avec la bonne plume, le bon papier et en respectant des règles complexes, il est désormais possible de voir naître sous ses doigts un nouveau monde. Cette nouvelle branche de la science, la scriptologie, connaît deux adeptes hors du commun : Jumi da Veldana et sa fille Elsa sont nées, comme l’univers d’où elles viennent, sous les doigts d’un scriptologue. Mais elles se sont révoltées et ont elles-mêmes appris, à leur tour, les secrets de cet art, et repris le contrôle de leur petit paradis. 

Leur bonheur ne dure pas : Jumi cache un noir secret et disparaît, enlevée sous les yeux de sa fille, qui doit s’aventurer dans le monde réel pour retrouver sa trace. Des canaux d’Amsterdam aux rues du Pise, elle finit par trouver refuge dans une véritable  » maison de fous  » appartenant à l’ordre d’Archimèdes, c’est-à-dire une institution où scriptologues, alchimistes et mécaniciens peuvent venir se mettre à l’abri, étudier et travailler en compagnie d’autres scientifiques. C’est aussi un pensionnat, dont les élèves l’observent avec beaucoup de curiosité – au premier rang d’entre eux, Léo, un mécanicien de génie, avec qui sa rencontre fait des étincelles. L’aide promise à Elsa par l’ordre tardant à se concrétiser, la jeune fille décide de prendre les choses en main. Et ce n’est pas peu dire. Car Elsa, elle aussi, dissimule un secret… 

Saura-t-elle réparer par l’écriture un univers devenu fou ? Elsa va devoir apprivoiser les règles de ce nouveau monde et se faire à la complexité des relations humaines si elle veut parvenir à retrouver la trace de sa mère. Passé tragique et ténébreuses conspirations, mondes de poche et armes ultimes : suivez cette héroïne armée d’encre et de papier dans une aventure pleine de charme et de suspense ! 

AVIS

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Alors.. Je ne sais pas trop par où commencer pour ce livre. Le résumé me tentait énormément et l’univers semblait vraiment intéressant et très riche à la fois. Donc je ne redoutais pas de me plonger dans ce livre, bien au contraire, j’étais réellement impatiente. Surtout que j’étais en pleine période de partiels donc pour le coup ma patience a été mise à rude épreuve ! Pourtant, je n’ai pas eu le « déclic« , « l’étincelle » pendant ma lecture : j’ai aimé ce livre mais, en même temps, je ne l’ai pas aimé. C’est vraiment une grande première pour moi de me retrouver autant mitigée à propos d’un bouquin, surtout un bouquin dont il était 90% sûr que j’aime ! On entre dans l’histoire en faisant la connaissance d’Elsa qui, bien qu’elle semble comme nous, vient tout droit d’un livre-monde scripté appelé Veldana. Ici, on apprend qu’une nouvelle « discipline » existe : celle de la scriptologie, qui, si j’ai bien compris, consister à scripter (donc écrire) dans des livres-monde et donner naissance à un nouvel univers. Au fil de notre lecture, qui se déroule au XIXe siècle, durant l’unification italienne, on rencontre d’autres disciplines comme celle de la Mécanique, de l’Alchimie… Mais on découvre également qu’un individu peut combiner plusieurs disciplines et être donc un Polymathe : c’est un individu redouté par sa force auprès d’autrui, qui, s’il tombait dans des mains mal-intentionnées, pourrait faire des dégâts. Comme vous pouvez déjà l’entrevoir, l’univers est riche et complexe. C’est notamment ce premier point qui m’a grandement ralenti dans ma lecture et qui m’a fait parfois rouler des yeux. Je m’explique.

Le début de livre est très rapide car on assiste à l’enlèvement de la mère d’Elsa : Elsa part alors à sa recherche et se déplace entre son pays « scripté » et des endroits de la Terre dont Amsterdam. On voit déjà une intrigue se mettre en place mais j’ai eu l’impression que l’auteure souhaitait avant tout montrer son univers sans pour autant l’expliquer. C’est un univers riche, certes, mais d’un point de vue technique, il est extrêmement complexe et pendant les cent voire les deux-cents premières pages, nous n’avons presque aucune indication sur cet univers si complexe. Nous apprenons seulement que Pise est un endroit sûr pour ceux qui maîtrisent les disciplines et que s’ils tombent dans les « mauvaises mains », ils peuvent être utilisés à des fins peu glorieuses. Mais alors que je voyais une première explication s’ouvrir, tout a été coupé par une nouvelle intrigue puis une autre et encore une autre… En bref : je me suis noyée sous les intrigues ! Il y avait tellement d’informations en même temps que je me suis vraiment perdue notamment dans les personnages et leur histoire mais aussi les liens parentés. J’ai vraiment ressenti qu’il y a eu de l’action, simplement pour en avoir. Certains moments étaient vraiment bien amenés et j’ai vraiment été plongée au cœur de l’histoire mais pour d’autres… certains m’ont carrément exaspéré et notamment au travers du personnage de Elsa. Je n’ai pas réussi à m’y attacher pleinement et certaines de ses réactions m’ont fait rouler des yeux. Cependant cela reste une figure féminine complexe et « nouvelle » dans le sens où elle ne connait rien de la Terre et qu’elle se pose des questions assez « justes » qui nous font nous même réfléchir.

Étant étudiante en Histoire, j’ai particulièrement apprécié que l’intrigue de ce roman soit transposée sur des faits réels du XIXe siècle : l’unification italienne sous l’impulsion de personnages comme Garibaldi. Alors oui, les faits ont été quelque peu modifiés pour que ça colle avec l’univers de l’auteure mais Gwendolyn Clare est restée fidèle à ce qu’il s’est passé. L’unification italienne a été un « processus » long et compliqué et elle le démontre particulièrement au travers des relations tendues entre les différentes Couronnes et les États Pontificaux. Garibaldi a été un personnage emblématique, je pense notamment avec l’Expédition des Mille. Bref, je ne vais pas vous faire un cours sur ça mais juste pour dire que j’ai été heureuse et même surprise de voir l’intrigue se superposer aux faits historiques, cela a donné une certaine impulsion à l’histoire. Le seul regret que je peux évoquer est que l’évocation de ce contexte soit arrivée un peu tard dans l’histoire. Cette intrigue « historique » donnait un certain rythme à l’histoire mais celui-ci a été « cassé » par la longueur des chapitres.

Pour certains chapitres j’ai vraiment cru ne jamais voir le bout car l’action était plate. Pourtant j’ai déjà lu des livres de plus de 600 pages sans problèmes mais ici les chapitres étaient vraiment trop longs. Je pense que j’aurais certainement mieux accroché s’il y avait le double du nombre de chapitres, ces-derniers étant tout simplement plus court. En général, la longueur d’un chapitre ne me dérange pas à condition qu’il y ait une action ; ici dans la plupart des chapitres j’ai trouvé que c’était plat et que ça mettait beaucoup de temps à se mettre en route. L’action que j’attendais tellement est arrivée vers les dernières pages et là, vraiment, j’ai été happée et complètement prise par l’histoire, par les complots. Bien que le Twist final était évident, j’ai quand même ressenti une pointe au cœur en lisant les dernières lignes ! Les dernières pages ont révélé le cœur de l’oeuvre et le cœur de l’univers que Gwendolyn Clare souhaitait nous faire découvrir. C’est simplement dommage nous le faire parvenir aussi clairement sur la fin du livre et non dans toute son entièreté, du moins ce n’est que mon ressenti.

La palette de personnages que nous rencontrons dans l’oeuvre est assez riche et il y en a pour tous les goûts ! A vrai dire, j’ai vraiment eu peur que l’auteure soit tombée dans le cliché concernant une figure féminine mais à mon grand soulagement cela n’a duré que pour les premières pages. Tous les compagnons d’Elsa, soit Leo, Porzia et Faraz, on un passé assez lourd et un certain « fardeau » à porter pour chacun d’eux. L’auteure nous fait vite comprendre l’importance des relations, des mariages notamment pour le personnage de Porzia. Gwendolyn Clare met alors en lumière de vrais sujets qui sont toujours d’actualités aujourd’hui et qui étaient de rigueur à l’époque. De nombreux sujets sont évoqués et sensibilisent directement le lecteur : le deuil d’une famille pour Leo ou pour Faraz qui n’est pas le même. Si je prends l’exemple de Faraz, son propre père l’a vendu et l’a abandonné. Pour Leo il a perdu sa famille dans un incendie : ces faits de « société » nous rendent plus proche des personnages. Même si j’ai trouvé Elsa exaspérante dans une majorité des cas, on ne peut pas lui enlever qu’elle possède une certaine « poigne » (si je puis dire) mais c’est cette dureté que je lui reproche tout en l’admirant.

E N   B R E F : un bon livre mais un univers complexe pourtant riche et intéressant. Les intrigues s’enchaînent tellement qu’on peut s’y perdre, notamment par les chapitres plutôt longs. Le rythme de l’histoire apparaît avec la réalité des faits historiques mis en avant mais surtout à la fin de ce premier tome. Les personnages présentés sont intéressants, tous avec un profil unique qui ne nous laisse pas indifférents. De vrais thèmes et des enjeux de notre société sont abordés permettant de nous sensibiliser sur certains points.

Merci pour votre lecture.

lilie

4 commentaires sur “D’Encre de Verre et d’Acier, mon premier partenariat avec Lumen

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